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Les informations sur les origines du chien d'eau espagnol sont souvent lacunaires, contradictoires et fragiles.

Cependant la théorie la plus intéressante est celle de Carlos Veira Meleno, publiée en 1984 et qui porte comme titre : "Le marais, berceau et repaire du chien d'eau espagnol". cette hypothèse ferait de notre chien d'eau espagnol une race quasi autochtone; une sélection très ancienne aurait produit ce chien capable de travailler dans les marais et lagunes de la côte andalouse.

Au cours d'une visite des marais de Guadalquivir, il rencontra beaucoup de chiens tondus, bien bâtis, noirs, tachetés, marrons. Ces chiens participaient à des parties de chasse aux canards ou autres oiseaux. Ils faisaient preuve de qualités remarquables dans l'eau quant à la poursuite de l'oiseau blessé.

Après le marais entouré de chênes-liège, apparaissait déjà le maquis méditerranéen. Des milliers de brebis paissaient dans cette zone d'élevage, menées par le chevrier qui, lui aussi, avait adopté le chien d'eau.

Dans ces régions de contrastes se succèdent les terres inondées, les vertes prairies et les plaines desséchées. Les hommes des marais ont donc sélectionné un chien pouvant s'adapter à cet environnement; il résiste aux chaleurs de l'été et possède un flair très fin et un instinct sûr pour prendre des animaux dans l'eau : poissons ou palmipèdes.

Il est curieux que toutes les recherches pour retrouver l'origine du caniche s'arrêtent au sud de l'Espagne. Et il est raisonnable de penser que si les pistes s'arrêtent là, c'est que le berceau des chiens d'eau se trouve là. Par ailleurs, le barbet qui apparaît sur la gravure de "l'histoire naturelle" de Buffon, en 1750, représente le type le plus rustique et le plus ancestral qui est exactement celui que conserve toujours le chien d'eau espagnol.

Toutes les recherches exhaustives pour retrouver l'origine du barbet s'arrêtent en Andalousie. A partir de là, on peut bien sûr échafauder toutes sortes d'hypothèses quant à son origine. Mais ce ne sera jamais que des théories, sans preuves véritables et ne reposant sur rien de concret.